Date : Février 2022
Média : Le Moniteur
Lien : « Nous recrutons des demandeurs d’emploi sur leur motivation », Marie Blaise, directrice de l’école Gustave (Clichy, groupe Rocket Education)
Comment est née l’école Gustave ?
J’ai récemment pris conscience de la grave pénurie de main-d’œuvre qui touche le bâtiment – notamment dans le second œuvre -, alors qu’il est en plein essor et que l’on peut facilement y trouver un emploi, s’y reconvertir, ou y monter sa société.
La volonté de mettre en avant ce secteur m’a poussée, en m’entourant des associés du groupe Rocket Education, à ouvrir en juillet 2021 cette école gratuite, qui forme aux métiers de plombier-chauffagiste ou d’électricien. Elle prépare à des diplômes de niveau 3, l’équivalent d’un CAP ou BEP, enregistrés au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). Nous accueillons aujourd’hui notre troisième promotion de 35 élèves.
En quoi vous distinguez-vous des CFA ?
Ils accueillent trop d’apprentis orientés par défaut, ce qui entraîne un fort turnover : les employeurs les forment sans retour sur investissement. Nous recrutons pour notre part des demandeurs d’emploi non sur leur CV, mais sur leur motivation et leur savoir-être : rigueur, persévérance, ponctualité, mais aussi relationnel avec les clients particuliers ou encore goût du travail en équipe. Le cursus démarre par trois mois de formation intensive à l’école, suivis d’un an en alternance chez l’une de nos entreprises partenaires, essentiellement des artisans.
Quel bilan tirez-vous aujourd’hui ?
Il est encore trop tôt pour savoir combien d’élèves seront embauchés définitivement, mais les premiers alternants ont tous validé leur période d’essai. Aujourd’hui, 95 % de nos apprenants sont des hommes âgés de 20 à 35 ans, et la moitié a déjà travaillé dans le bâtiment. Nous réfléchissons actuellement à une nouvelle formation à l’étanchéité. Notre objectif : former plus de 1 000 personnes pour répondre aux besoins du secteur.